Tout savoir sur les DTU (59.1)

Tout savoir sur les DTU (59.1)

novembre 28, 2022 0 Par ACM

Comme tout corps de métier, la profession de peintre est régie par certaines normes qu’il faut respecter. D’une part, ces règles sont présentes afin que le client prenne connaissance des étapes qui doivent être réalisées lors des travaux, et d’autre part, afin que le peintre puisse consulter un programme défini selon l’intervention désirée.

Dans cet article, nous vous expliquons tout ce qu’il y a à savoir sur les DTU (59.1). Promis, rien de très compliqué !

Qu’est-ce que les DTU ?

Le sigle D.T.U signifie Document Technique Unifié. La dernière version en date est celle de 2013, portant le fameux numéro 59.1. Ce document énonce l’entièreté des règles et techniques essentielles pour une bonne mise en œuvre de peintures d’intérieurs comme d’extérieur.

Le DTU 59.1 s’adresse à tous les profils, que ce soit aux amateurs, aux professionnels, aux entrepreneurs comme aux clients. Il détaille point par point les travaux adaptés à chaque chantier et sur tous les supports.

Un peintre peut se baser sur le DTU 59.1 pour diverses raisons. Le marché de la peinture et des revêtements ne cesse d’évoluer, notamment par la composition des produits. Tandis qu’il y a quelques années, un professionnel attendait 5 heures entre chaque couche de peintures, il peut désormais employer un produit qui ne demande qu’un temps de séchage de 2 heures.

Certains gestes disparaissent également des chantiers contemporains. Le DTU a pour but de tenir informé le peintre des dernières nouveautés du domaine.

Les différentes finitions

Tous les travaux (préparatoires, d’apprêts et finitions) et les produits sont décrits dans le DTU avec un niveau de finition A, B et C :

  • Finition A : correspond à une intervention soignée, autant par la préparation des supports, que les couches de peinture mises en œuvre. Notons que certains produits ne peuvent pas avoir la « finition A », notamment en extérieur comme les finitions vernis, lasure ou métaux.
  • Finition B : correspond à une intervention courante, autant par la préparation des supports, que les couches de peinture mises en œuvre. Notons que c’est la finition la plus souvent pratiquée.
  • Finition C : correspond à une intervention minimale, autant par la préparation des supports, que les couches de peinture mises en œuvre.
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Les différents produits de peintures

Les produits de peintures sont classés par famille et par catégories. Nous retrouvons la classification suivante :

  • Toutes les catégories de peintures : peinture à l’eau, peinture aux huiles, semi-produits broyés, alkydes, cellulosiques, polyester, vinyliques, acryliques, élastomères, résines et autres liens.
  • Produits de peinture pour revêtement épais : vinyliques, acryliques, copolymères et autres.
  • Enduits intérieurs de peinture : enduits en phase solvant, en phase aqueuse, en poudre et autres.
  • Mastics : mastic à vitrerie à l’huile et aux vernis gras, industriels et mastic de vitrerie.
  • Produits bitumineux : enduits et mastics applicables à froid et enduits et mastics applicables à chaud.

Quelle est la mise en œuvre du DTU 59.1 ?

Le DTU 59.1 précise plusieurs points relatifs aux différentes périodes présentent lors de travaux.

Avant la remise de chantier

Lors des « pré-travaux », le peintre doit recevoir de la part du maître d’œuvre ou de son client des plans, un croquis, les caractéristiques des supports à peindre et des explications supplémentaires qui l’aideront dans la tâche qui lui incombe.

En cas de litige, si ces données n’ont pas été communiquées au peintre, ce dernier n’est pas tenu responsable d’un désordre lors du chantier, ni après celui-ci.

Si le client ou le maître d’œuvre souhaite être tenu au courant de toutes les avancées du chantier selon les normes de DTU 59.1, il doit le préciser avant le début des travaux.

À noter : le peintre n’est pas dans l’obligation de suivre les indications du DTU. Si le client désire qu’il en soit ainsi, l’artisan peut en tenir compte au moment de la réalisation du devis.

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Durant la remise de chantier

Les choses à vérifier

Lorsque vient le moment de passer à l’action, le peintre doit réaliser des travaux préparations que l’on peut regrouper en 4 règles d’ors :

  1. S’assurer que les locaux à peindre sont propres : pas de traces d’autres produits sur les supports (colle, enduits…), pas de traces de doigts, pas de saletés…
  2. Les locaux doivent être entièrement accessibles (évier, baignoire…)
  3. Ces derniers ne doivent avoir aucun objet matériel inutile à la peinture (c.-à-d. pas de sacs de colle de carrelage, de câble électrique…)
  4. Ils ne doivent être accessibles qu’aux peintres uniquement, et ce, durant l’intégralité des travaux de peinture.

Le contrôle de la conformité des supports à travailler

Si le peintre constate une anomalie sur le chantier, il est tenu de la notifier sur les DPM, les documents particuliers du marché, avant de les conduire au maître d’œuvre ou au client.

À noter : préférez la réalisation d’un document écrit puis signé par le client.

Les conditions météorologiques

Si le peintre note que les températures ne sont pas conformes à l’utilisation idéale du produit selon le DTU, ce dernier peut aviser son maître d’œuvre (par écrit ou par oral) afin de retarder les travaux. La décision finale revient au maître ou au client.

Après la remise de chantier

À la fin de son chantier, le peintre doit présenter des lieux propres. C’est pourquoi il doit nettoyer et ne présenter aucune salissure occasionnée par son intervention. Ensuite, le professionnel est tenu d’enlever ses protections.

Ce n’est qu’une fois cette étape réalisée que la suite du chantier peut intervenir : placer les prises de courant, ajouter des poignets et des joints de menuiseries, mettre des revêtements de sols, ponçage, lustrage, etc.

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Qui paye les tests de peinture ?

Les tests de peintures sont notés sur des DPM (Documents Particuliers du Marché). En règle générale, ils sont aux frais de l’entrepreneur.

  • Les essais supplémentaires souhaités uniquement par l’entrepreneur sont également à sa charge. Cela inclut aussi bien la main-d’œuvre que le prix du produit utilisé.
  • Entre un particulier et un client, il est aisément supposé que le client paye le produit et qu’en retour, par « geste commercial », l’artisan offre le coût de la main-d’œuvre pour l’essai.
  • Le maître d’œuvre d’un chantier doit prendre plusieurs échantillons de peinture. Ces dernières lui sont utiles lorsqu’un désordre se produit en travaux et nécessite alors de faire des tests.